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Samedi 20 février 2016 à 18h (Salle Bagot): Réunion mensuelle avec exposés sur le Muschelkalk par Jean-Marie Guégan, Voyage de l’APVSM à Berlin (juin 2015) par Horst Gödicke et al. et présentation du projet de voyage d’étude à Perpignan, 10-14 mai 2016

Article ayant 8 ans
Retrospective
Samedi 20 février 2016 à 18h (Salle Bagot): Réunion mensuelle avec exposés sur le Muschelkalk par Jean-Marie Guégan, Voyage de l’APVSM à Berlin (juin 2015) par Horst Gödicke et al. et présentation du projet de voyage d’étude à Perpignan, 10-14 mai 2016
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Le voyage de l’APVSM à Berlin (juin 2015) a fourni à ses participants l’occasion de visiter la gigantesque carrière de Rüdersdorf située à une quarantaine de km à l’est de Berlin et creusée, pour une large part dans le calcaire du Muschelkalk.

La présentation de quelques fossiles trouvés par certains participants a été précédée d’un court exposé sur l’étage du Muschelkalk par Jean Marie Guégan.

 L’étage du Muschelkalk  (= calcaire coquillier) constitue la partie médiane du Trias, première période de l’ère mésozoïque qui avait elle-même commencé après la grande extinction du Permien (-235 Ma).

En « Europe » le Muschelkalk (-230 Ma) s’est caractérisé par le retour de la mer qui s’était retirée depuis le début du Permien. Fermée au nord et à l’est par la plate-forme russe et le vieux continent baltique, la Mer du Muschelkalk formait une sorte d’Y renversé dont le nord se situait au Danemark actuel, tandis que les deux bras se séparant à hauteur de l’Alsace-Luxembourg allaient l’un vers le sud-ouest (Provence, Pyrénées Orientales, Espagne et Maroc), l’autre vers l’est (Bade-Wurtemberg, Autriche, Silésie, sud de la Pologne). L’extension de cette mer vers l’ouest, dont les traces sont profondément enfouies sous les sédiments du Bassin Parisien, n’est pas connue de façon précise.

Au Muschelkalk moyen le niveau de la mer s’est abaissé formant temporairement des lagunes à très forte salinité donc presque azoïques. Lors des sous-étages inférieur et supérieur, la faune était au contraire abondante mais peu diversifiée.

Aujourd’hui, en France, les principaux affleurements du Muschelkalk se situent à la périphérie du Massif Vosgien, tant en Alsace qu’en Lorraine, et à proximité de Toulon (Lagoubran); quelques traces ont été repérées dans les Pyrénées-orientales.

Quelques fossiles du Muschelkalk alsacien ont été présentés lors de la réunion : Ceratites nodosus d’un groupe de céphalopodes ayant précédé les ammonites dont les différencie la beaucoup plus grande simplicité de leurs sutures, Eotiaris grandaevus premier oursin mentionné dans l’ouvrage Fossiles de France, Encrinus lilliformis dont un specimen en provenance de Bade avait illustré un récent exposé consacré aux crinoïdes alors que d’autres d’origine allemande (Crailsheim) figurent dans la collection George Sand, Hoernesia socialis dont quelques-unes ont été trouvées à Rüdersdorf.